FACES
" Non pas qui suis-je, mais qui je hante ? "
André Breton

[pour Narcisse]
FACES [pour Narcisse] est une pièce hybride intriquant danse, cinéma et création sonore, écrite d’après une relecture du mythe de Narcisse & Echo. 
 
A partir de la rencontre entre un personnage scénique et son double cinématographique, un jeu à triple bande mêlant désir et destruction s’engage entre l’image, le performeur et le public. 
 
Dans ce face-à-face épique, qui regarde l’autre ?
Qui est vu ? 

Qui, ou quoi ? 


Dramaturgie & mise en scène : Alexandre Le Petit
Chorégraphie & interprétation : Flora Pilet
Création vidéo : Christophe Bisson
Conseillère chorégraphique : Mélanie Lomoff
Création sonore & lumières : Alexandre Le Petit
Effets spéciaux : Baptiste Bisson
Régie générale : Alexandre Serrano

CREATION 2018
" L'homme désire toujours selon le désir de l'Autre. " 
René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque

Sur le plan individuel, selon René Girard, les hommes se haïssent parce qu'ils s'imitent. Le mimétisme engendre la rivalité, mais en retour la rivalité renforce le mimétisme. Les protagonistes d'un tel conflit tragique ou comique ne voient pas qu'ils sont interchangeables, symétriques, des « doubles », mais l'observateur extérieur le voit : il y a double logique, celle du désir et celle de l'imitation. En d'autres termes, faire de l'Autre un modèle, c'est faire de lui un rival. (Cf. Girard, La violence et le sacré & Mensonge romantique et vérité romanesque) 

1/3 animal, 1/3 cinéma, 1/3 psychanalyse 
 
L’histoire de la rencontre de Narcisse avec Echo, puis de Narcisse avec lui-même, fait appel à une multitude de personnages chimériques, mythologiques, ou divins. Les relations qu’ils entretiennent entre-eux, et l’intrication des composants de l’animalité de la nature, et de la nature animale de l’humain comme cœur de la fable, donnent une trame dense pour explorer la question des relations entre désir, imitation et destruction qui procèdent de la construction de chacun d’entre nous

FACES [pour Narcisse] explore les rapports d'imitation, de désir et de destruction qui constituent la mécanique ineffable de la construction du sujet.

Dans cette pièce hybride, nous assistons aux métamorphoses d'un être mutant de fiction à fiction, de lieu à lieu, toujours habités ou traversés par la présence d’un autre, ou de quelque chose d’autre. 

Ces présences fantomatiques nous interpellent sur la nature de ce qui est simultanément là et  pas là, et qui pourtant agit, nous agit.


Dans ce face-à-face épique, qui regarde l’autre, qui est vu ?
 

Qui,ou quoi ?
" Crédule enfant, pourquoi t'obstines-tu vainement à saisir une image fugitive ? "  
Ovide, Les Métamorphoses
« J'ai besoin de l'autre pour me reconnaître, car c'est toute la relation que l'autre a avec lui-même qui va permettre à l'image de mon corps de s'exprimer ou pas. L'autre ou le sujet se voit en moi, dans ce qu'il n'est pas et désire être, c'est tout le processus du désir qui est en jeu. Là où je vois le sujet c'est dans un regard imaginé par moi. Ce semblable que j'aperçois sous la forme d'un corps à l'envers n'est autre que l'image de mon propre corps à l'envers, projetée sur lui et imaginée par moi. » 
Mélanie Klein
Nous proposons au spectateur d'adopter la position d'un monteur cinématographique à la recherche de sa propre fiction, de sortir de la quête d’une « histoire à bien comprendre », pour se donner la possibilité de composer une histoire aussi bonne qu’une autre, la sienne.
Accueils : Centre Chorégraphique National de Caen, Le Dancing (Val de Reuil), Le Point Éphémère (Paris), Le Phare - Centre Chorégraphique National du Havre, Les Ateliers Intermédiaires (Caen), La Fabrique APEFIM, (Caen), Studio Le Regard du Cygne (Paris), Réservoir Danse (Rennes), Chorège (relais culturel du pays de Falaise). 

Coproduction : Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie

Partenaires :
Region Normandie, Ville de Caen, Conseil Départemental du Calvados, ODACC